
Mon enfant rencontre une difficulté, fait face à une crise ?
Comment faire ?
3 clés pour vous aider
Parfois on craque, on ne sait plus comment faire…. Comme tous les parents, on voudrait le meilleur pour nos enfants. Certainement, ils aimeraient eux aussi que tout se passe bien. Pourtant, on fait parfois face à des situations que l’on n’arrive pas bien à gérer, notamment lorsque notre enfant rencontre des difficultés ou fait face à une crise. Pour nous en tant que parents, cela peut relever du challenge, parfois même de l’exploit pour le surmonter et on est totalement déboussolé. On ne sait plus quoi faire! En voici quelques exemples:
- « En ce moment, mon fils est insupportable. Ça me tape sur le système »
- « Dès que ma fille rentre de l’école, elle est infernale »
- « C’est nouveau. Depuis quelques temps, mon bébé de 18 mois, se jette par terre dès qu’il se met en colère »
- « Mon fils de 8 ans a vécu une expérience difficile avec un garçon de sa classe, cette histoire d’harcèlement a été éprouvante pour tout le monde et pendant plusieurs nuits on n’a pas dormi »
- “Mes filles passent leurs journées devant les écrans, j’ai beau dire quelque chose, rien n’y fait. Je n’en peux plus!”
Chacune de ces situations est très différente. Et le contexte dans lequel vit chaque famille l’est aussi. Mais elles révèlent toutes une même réalité: en tant que parents, nous avons besoin d’outils concrets auxquels nous rattacher afin de remonter la pente et d’aider au mieux notre enfant. Je voudrais donc vous partager 3 clés qui peuvent vous aider:
1. La première est de mettre sur pause un instant
Détachez-vous un instant de cette situation et demandez-vous: “Moi même, j’en suis où en ce moment? En dehors de cette situation précise, quel est mon niveau de stress, de fatigue?”
Cette première question peut vous aider à clarifier comment vous vous sentez et ce dont vous avez besoin. Si je prends le cas du premier parent, qui semble à bout avec son enfant, cela lui permettrait de se demander par exemple:
- Est-ce que j’ai moi aussi besoin d’un temps pour souffler en ce moment, d’aller faire quelques activités pour un peu m’amuser et déconnecter?
- Est-ce que c’est simplement parce que j’ai passé une journée difficile et que j’ai besoin d’une marche de 10 minutes pour prendre l’air?
- Ou bien quelque chose qui me semble plus profond et qui pourrait peut-être nécessiter l’accompagnement d’un professionnel pour clarifier?
Mettre sur pause permet de jauger la situation par rapport à nous-même. Cette première étape aide vraiment à mesurer et voir dans quelle mesure nous sommes prêts et disponibles pour aider notre enfant et surmonter la situation.
2. La deuxième chose est de comprendre le besoin de votre enfant en ce moment
Quand mon enfant traverse cette tempête de colère, qu’il est scotché devant son écran, qu’il se sent seul face à ce petit garçon qui l’embête, de quoi a-t-il besoin en premier?
La pyramide des besoins est là pour nous aiguiller:
- tout d’abord les besoins de base: dormir (être reposé), manger, boire et les autres besoins physiologiques
- ensuite, se sentir en sécurité et là nous sommes les premiers à pouvoir créer un cadre solide, ce cocon pour qu’ils se sentent bien au chaud et entourés
- puis, vient l’amour, l’affection, l’appartenance, l’estime et le sentiment d’accomplissement.
Il est important d’offrir à l’enfant un cadre qui réponde à ces besoins. Par exemple, si je reprends la situation du parent qui est découragé face aux écrans. Voici quelques questions qu’il pourrait se poser à la lumière des besoins de l’enfant: Que se cache derrière ce temps d’écran? Est-ce le besoin de se “déconnecter”? Ou au contraire de se “connecter” à d’autres choses? Est-ce le besoin de se distraire, de s’amuser, de créer? Si, pour ce parent, l’écran n’est pas la solution, comment peut-on faire autrement? Quelles sont les options qu’il pourrait proposer à ses filles pour répondre à ces besoins? Je suis sûre que vous même vous auriez quelques idées à proposer!
Cette technique est la même pour les autres situations. Je prends un autre exemple, du parent qui rencontre des difficultés avec son enfant en rentrant de l’école. Pour vous montrer comment regarder la situation sous un autre angle, on pourrait se demander: quel est le besoin de l’enfant qui est fatigué et qui a été loin de son cocon après une longue journée d’école? Cette technique nous permet donc, en tant que parent, de prendre encore un peu plus de distance et de hauteur face à la situation et répondre au besoin réel de l’enfant derrière la situation donnée.
3. La troisième chose est d’aider l’enfant à nommer les émotions qu’il vit
Les émotions sont des guides. Parfois, elles peuvent sembler comme un tunnel que l’on n’a pas envie de traverser. Mais les émotions sont normales et elles sont là pour nous montrer des choses. Les accueillir nous permet de comprendre plus rapidement ce que l’on vit. Est-ce de la peur? De la colère? De la tristesse? Pour l’enfant cependant, cela peut être beaucoup plus difficile car le développement de son cerveau ne lui permet pas de toujours le faire par lui-même. C’est pour cela que nous en tant que parent, nous jouons un rôle important en tant que régulateur des émotions de l’enfant. Au plus, on peut aider l’enfant à identifier et nommer ces émotions au plus cela va l’aider à retrouver sa sérénité et son bien-être.
Si on prend le cas du bébé qui se jette par terre, en fait la colère est une émotion tout à fait juste. Pour le bébé, se jeter par terre c’est une manière de l’exprimer. Un réflexe serait peut-être de lui dire “Mais, enfin, qu’est-ce que tu fais, on ne se jette pas par terre!”. À la place, on pourrait essayer de dire: “Je vois que tu es en colère” puis essayer de verbaliser ce qui a pu le mettre en colère en posant simplement des mots, sans aucun jugement. Dans ce cas, le bébé est en colère car il a mis ses chaussures tout seul. Sa maman les lui enlève pour pouvoir glisser son pantalon. Mais, oui, quel travail pour mettre seul ses chaussures et voir qu’on les lui enlève! Il se jette par terre et pleure. De le lui dire, cela peut l’aider à se calmer et être réconforté. Même un petit bébé qui ne peut pas parler traverse des émotions très fortes et a besoin de les exprimer. Nous sommes là ensuite pour mieux le guider. Cela montre aussi au parent que bébé a grandi et a acquis de nouvelles compétences: ouah, s’habiller, seul! C’est un grand pas. Maintenant, on peut lui montrer et expliquer les différentes étapes pour s’habiller et savoir ensemble que les chaussures se mettent en dernier!
Aider les enfants à accueillir leurs émotions n’est pas toujours aisé et je reviendrais certainement sur ce sujet dans un prochain article à travers lequel j’ai envie de vous partager ce qui m’a le plus inspiré
En attendant, j’espère que ces 3 clés vous ont aidé. Si vous ressentez le besoin d’en discuter, je suis là pour vous rencontrer.
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Au plaisir de vous lire,
Laurene, New York, 16 mars 2023