L’éducation en expat’: créer un lien parent, enfant, enseignant
Entretien avec Céline, enseignante à l’étranger
Bonjour Céline, en quelques mots, comment pourrais-tu te présenter stp ?
Bonjour, je suis enseignante et j’ai envie de l’écrire avec un E majuscule. Je travaille avec des apprenants de tout âge, des “petits” en maternelle, des jeunes adultes à l’université et des adultes aussi qui apprennent le français.Il y a pour moi d’énormes points communs dans ces activités : s’intéresser aux attentes des apprenants, les surprendre, les captiver, tenir son auditoire pour qu’ils ne retiennent, ne serait-ce que 20% de ce qui a été dit. Bref, transmettre….avec ferveur.
Quel défi particulier rencontres-tu dans ton métier?
Quand on parle de l’enseignement en maternelle ou primaire, il y a un enjeu primordial : celui d’être une équipe soudée constituée de l’enfant, des parents et de l’équipe pédagogique au sein de l’établissement.
L’apprentissage de l’enseignant vers l’enfant ne peut jamais être complet sans participation du parent. La situation du Covid a été un véritable challenge, et on voit que tous les parents ne sont pas impliqués. C’est comme si tout revenait aux enseignants pour tout l’apprentissage. D’autres, au contraire, sont très présents.
Aurais-tu peut-être une solution à proposer ?
Je pense qu’il serait intéressant de renforcer ce partage parent, enseignant, enfant. Une idée : ouvrir davantage les écoles aux parents dans des espaces conviviaux : café le matin, kermesse….., inscriptions à des ateliers du samedi matin… pour rendre l’endroit partie intégrante de la vie de la famille.
C’est tellement important que dès le jeune âge, l’enfant soit “drivé”, entouré… C’est l’enjeu minimum pour sa réussite…., la base, quoi ! Il y a tellement de choses qui peuvent venir ternir sa vie mais l’éducation donne une force à toutes épreuves à mon avis.
Le petit mot de la fin! Dis-nous, pour toi, c’est quoi le bien-être en famille ?
Le bien-être en famille, selon l’expression de mon papa : que chacun puisse être soi-même. Beaucoup de silences pour le calme intérieur, mais beaucoup de discussions pour le calme collectif. Je crois qu’il n’y a rien de bien particulier à faire à part communiquer encore et encore !
Merci pour ce partage, on te souhaite à toi et tous les enfants: une belle rentrée !
Entretien entre Laurene et Céline, enseignante au Burkina Faso, Septembre 2020
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