Et si on lâchait tout l’histoire de quelques semaines? 

C’est l’histoire d’une maman qui avait besoin d’un break ! Elle a fait ses bagages et est partie à l’aventure avec sa tribu !

Note: cet entretien s’est déroulé avant la pandémie de COVID, mais on est certain que cela pourra aussi inspirer des parents qui voudraient partir même à quelques kilomètres de la maison !

Pour commencer, peux-tu nous parler un peu ta situation ? 

Alors, j’ai bientôt 36 ans. Je vis en banlieue parisienne (pas la pire, il y a même une forêt à deux pas, mais ça reste très urbain pour moi). Je suis cadre dans une grosse entreprise, 5 jours par semaines ou presque, 9h-18h la plupart du temps, 7h-21h quelques fois. Je ne peux pas dire que ça soit l’extase, comme partout c’est la maxi pression pour atteindre une compétitivité infernale, mais je suis reconnue et ça me vaut un confort dont je me sers pour équilibrer vie perso et vie pro. 

Peux-tu nous expliquer la situation actuelle avec ta famille ? Peut-être les enjeux que vous rencontrez, tes prises de conscience ?

Ma famille c’est, pour le noyau dur, mon compagnon et ma fille. On vit ensemble, ou presque, vu que mon compagnon est pilote de ligne. Le gros challenge pour nous, c’est de dégager du temps à trois. Avant l’arrivée de ma fille, la solitude me plaisait, maintenant je trouve ça plus compliqué. Il faut répondre présente pour le meilleur et pour le pire, et parfois ça puise fort dans mes réserves. Ma plus grosse prise de conscience depuis 4 ans, c’est qu’on peut dire ce qu’on veut, la femme reste au centre de la famille dans 90% des cas (ou plus?). Franchement pour moi ça a été une surprise, ayant eut une éducation plutôt féministe sans extrémisme et ayant un compagnon dévoué à sa famille. J’imagine que ce que je dis peut en faire bondir quelques unes ou quelques uns. Tant pis. C’est ce que je pense et ce que je vis.

Peux-tu nous dire ce que tu fais pour favoriser le bien-être de ta famille?

J’essaye des choses, petites règles dans le quotidien et aussi pendant les vacances. Pas de rush non nécessaire. On se lève plus tôt pour prendre le temps de se préparer tranquillement le matin. Le soir c’est pareil, je préfère qu’on saute la douche ou qu’on simplifie le repas plutôt que de speeder la petite. Ça on y arrive bien. J’essaye aussi d’éviter tout sermon ou colère non nécessaire. Là j’ai un peu plus de mal vu mon caractère et celui de la petite, mais j’essaye. Je ne suis pas vraiment câblée « éducation positive » ce qui me fait sentir un peu seule par les temps qui courent, mais je crois dans le fait que la confiance en soi s’acquiert tôt et dans un environnement bienveillant. 

Je crois aussi qu’on peut être bienveillant en posant tout un tas de limites claires. Un mercredi sur 2 je pose un congé, soit je m’occupe de ma fille, soit si elle est chez les grands parents je m’occupe de moi. Dans les deux cas ça fait du bien à tout le monde 🙂

Ça c’est pour le quotidien.

Pour le reste: on essaye de se dégager du vrai temps à trois. Virées en van le week-end, week-end farniente à la maison, promenades, semaines de vacances dans la nature. On ne gère plus rien et on se laisse vivre. Ce genre de moment nous régénère.

Deux mois en van en Nouvelle Zélande ! 

Notre plus gros projet un peu fou: 2 mois tous les 3 en van en Nouvelle Zélande il y a 2 ans ! C’était génial, une vraie expérience. Pour rire parfois, je me dis que si on avait passé 2 mois dans le Cantal ça aurait été pareil. Parce que le vrai bonus de cette expérience c’était de passer tout ce temps ensemble. Bon, faut quand même il faut avouer, la Nouvelle Zélande ça en jette… 

Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Du temps de qualité ensemble comme on dit. Un aperçu de ce à quoi peut ressembler la vie quand on s’essaye au minimalisme. Une expérience forte pour tous les 3, et ça m’a aussi fait un peu passer l’envie de travailler 😉