“Papa, Maman, est-ce qu’il existe le Père Noël?”

Et… Nous voilà en décembre, l’un des plus beaux moments de l’année, avec la magie de Noël, les lumières, l’ambiance familiale, les cadeaux, et pour certains parents, la fameuse question…. « Papa, Maman, est-ce que le Père Noël existe vraiment ? ».

On n’est jamais totalement préparés à cette question qui arrive en général vers 6-7 ans. Et notre gêne est proportionnelle à l’énergie et au temps investis à les immerger entièrement, depuis leur naissance, dans cette atmosphère magique, à coup de traces de pas dans la neige, ou de déguisement rouge et de barbe blanche plus ou moins réussis… La réponse renvoie évidemment à une horrible vérité : Nous leur avons menti pendant toutes ces années ! Alors, comment y répondre ? Car sûrement nous pouvons voir les choses autrement ! 

1. “Ne plus croire” au Père Noël est un rite de passage

La croyance dans le Père Noël nous maintient dans l’enfance, dans ce monde féérique où nous sommes aimés inconditionnellement, entourés de notre famille. Ne plus y croire c’est définitivement sortir de ce cocon douillet, c’est un rite de passage qui nous met un pied hors de l’enfance.

Personnellement, ma famille et moi avons toujours vécu dans des pays où la fête de Noël n’était pas très importante, voire pas fêtée du tout. Et dans le meilleur des cas, Père Noël était concurrencé par Saint Nicolas. Grandir avec des copains d’autres religions, sans opulence de cadeaux ou au contraire en recevoir de deux messieurs étrangement semblables à quinze jours d’intervalle aurait pu les faire douter rapidement…. eh non ! Grosse déception de mon aînée quand elle a découvert les lettres qu’elle avait envoyées à Père Noël, (mal) cachées dans mon tiroir !

Elle m’a alors expliqué que, pour elle, c’était une tradition qui la reliait à ses grands-parents et à ses cousins, qui vivent loin de nous. C’était aussi une part de son identité, un repère culturel, à travers les différents pays où nous avions vécus.

2. Deux points essentiels : Magie et Réflexion

Dans notre équipe, les Lilies ont chacune leur stratégie pour gérer cette étape cruciale. Mais nous nous rejoignons sur deux points essentiels :

• D’une part, que la magie de Noël ne se limite pas au Père Noël et aux cadeaux.
• Et d’autre part, expliquer à nos enfants qu’y croire ou pas, et bien en fin de compte, ça leur appartient.

Anny nous dit: “Je suis passée deux fois par là. J’ai commencé par leur demander s’ils y croient. S’ils me disent non et bien simplement je leur dis qu’ils ont raison et que la magie de Noël c’est aussi que les enfants y croient pour faire rêver les parents. Parce que ça nous rend aussi heureux de voir la magie dans leurs yeux, même si on sait que c’est pour de faux, car rien ne nous rend plus heureux que le bonheur de nos enfants. Pour moi, c’est important de ne pas mentir. C’est ce qui nous permet de toujours nous faire confiance”.

Elsa, quant à elle, a poussé ses enfants à mener leur propre réflexion: “Quand il m’a demandé, est-ce que c’est vraiment possible de passer par la cheminée ? J’ai répondu qu’en penses tu ? J’ai vu un vrai questionnement passer dans ses yeux. De mon coté j’avais envie que Noël ait la magie sur plein d’autres détails que seulement le Père Noël et les cadeaux. Je ne me souviens pas de ma réponse exactement mais je me souviens de lui laisser entendre que c’était à lui de le découvrir”.

Enfin pour Laurene: ” d’une manière plus générale, j ai surtout parlé de la joie de Noël, de cette magie qui nous fait rêver, un monde imaginaire qui fait du bien et dans lequel finalement on y met ce que l’on a envie de vivre. Allons faire des gâteaux, ouvrir les cadeaux et s’amuser! “

3. En conclusion … 

Alors, si votre enfant vous pose LA question, gardez l’essentiel de ce que vous voulez lui transmettre : l’amour, le partage, la famille, la foi que tout est possible si on y croit. Vous pouvez aussi décider d’un peu l’anticiper et laissez-le décider de ce qu’il est prêt à entendre… pour le moment.

On vous souhaite à tous de belles fêtes de fin d’année ! 

Karine, depuis Casablanca, le  10 décembre 2021